Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, L’UE prend l’une des décisions les plus importantes depuis des années dans le domaine du système commun d’asile européen, en décidant le 4 mars 2022 d’activer la directive relative à la protection temporaire pour les réfugiées ukrainiennes. Selon la législation européenne, la directive (DPT) est définie comme « une mesure exceptionnelle visant à fournir une protection immédiate et temporaire en cas d’afflux massif ou d’afflux massif imminent de personnes déplacées en provenance de pays non membres de l’UE qui ne sont pas en mesure de retourner dans leur pays d’origine ». Cette étude, mené par l’IRFAM (Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations) souhaite porter un regard sur le cadre législatif et les conséquences de l’activation de la directive de la protection temporaire pour interroger le principe de l’universalité du droit d’asile dans un traitement juridique clairement différencié entre réfugiées ukrainiennes et d’autres origines. Confrontées à les « deux poids, deux mesures » pris par les dirigeants européen, beaucoup d’intervenantes sociales soulignent le malaise ressenti face à ce traitement jugé inéquitable. Le rapport basé sur des enquêtes avec des acteurs et d’actrices de l’intervention sociale en Wallonie et Bruxelles et de réfugiées
Ukrainiennes, formule plusieurs recommandations : 1. Valoriser les solidarités citoyennes, car elles facilitent l’insertion des migrants. 2. Favoriser un modèle de gestion de crise tourné vers la consultation des acteurs concernés. 3. Appliquer à l’ensemble des réfugiés les actions spécifiques prévues dans le
cas ukrainien. 4. Renforcer les collaborations entre acteurs du niveau local.